Anis | Kazan, Rudyard

Anis 83 Anis Sous le nom d’anis on distingue principalement l’anis vert (Pimpinella anisum) , cultivé essentiellement dans les régions méditerranéennes, de l’anis étoilé ( Illicium verum ou badiane) cultivé en Chine et au Vietnam. Mais ce nom est aussi appli- qué, à tort, à un certain nombre de plantes. Nous avons ainsi l’anis âcre ou faux anis (cumin), l’anis des Vosges (carvi) et l’anis de Paris (fenouil). Il ne sera traité ici que de l’anis vert, apanage des régions méditerranéennes. Les meilleurs sont ceux de Touraine (France), d’Andalousie (Espagne), d’Izmir (Turquie), du versant sud du mont Hermon (Syrie) ainsi que ceux des îles de Malte et de Chypre. L’anis est une herbe annuelle dont la racine pivotante fusiforme, blanchâtre, donne naissance à une tige dressée cylindrique, striée, ramifiée supérieurement, haute de 30 à 50 cm. C’est une plante de la famille des Ombellifères car elle porte ses fleurs en ombrelle comme la carotte, l’angélique, le cumin ou le persil. Les fruits ovoïdes, légèrement pubescents et blanchâtres, et qui sont désignés à tort sous le nom de graines, ont une odeur aromatique agréable, une saveur chaude et piquante (Berthelot, 1885, III-4). Les terres légères et calcaires à bonne exposition chaude sont celles qui conviennent le mieux pour cette culture. On sème les graines au début du mois d’avril ; la floraison se fait au début de l’été lorsque la plante atteint sa hauteur (30 à 50 cm). La récolte des fruits se situe en septembre (Ibid . ) . Originaire d’Égypte, l’anis vert fut utilisé dès l’Antiquité par les Égyptiens, les Grecs et les Romains. Cette plante aromatise les vins de la Rome antique ainsi que les pâtisseries, aidant à éviter l’indigestion. Dans son Histoire naturelle , Pline l’Ancien donne de nombreuses compositions à partir de l’anis vert, lequel, dit-il, rend le visage plus jeune, soulage les maux de tête, détruit les chancres du nez, arrête le hoquet. Citant Pythagore, Pline affirme également que « l’anis provoque le sommeil, chasse les calculs, arrête les vomissements et les gonflements des vis- cères ; il est très bon pour les affections de la poitrine et pour le diaphragme ». Il ajoute : « Il est diurétique ; il calme la soif ; il est aphrodisiaque. Avec le vin, il procure une douce sueur ; il détend aussi les étoffes contre les insectes. Il est

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