Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 88 - Les arabes étaient mieux armés qne la mobile qui n'avait que des fusils à pierre transformés! Ces soldats, que nous avons admirés, perçant a Reischoffen les profondes lignes prussiennes, étaient devenus de terribles adversaires, fanatisés comme ils l' étaien t par leurs marabou ts , et certains que le paradis allait être la récompense assurée de le mort. Ils s'étaient formés à notre école à des œUVl'es inconnues des fastes arabes. Ils ont rctit des ruines au siége de Bordj! Le commandant supérieur n'y pouvait pas croire. Il demandait a des experts, en qui il avait toute confiance, ce qu'ils pensaient des coups de marteaux qu'on entendait dans le mur de nos caves, et messieurs des ponts et chaussées pré– tendaient qu'on ne minait pas! Pourtant, à la solli– citation des officiers de la mobile, on plaça dans la cave six hommes sous le commandement du sous– lieutenant Monod. Chaque coup de marteau semblai t rapprocher une mort inévitable et terrible. Un des mobiles, tenant à la main une corde, s'apprêtait à serrer dans un nœud coulant la tète du premier arabe qui paraîtrait. On se proposait de placer cette tète sur le haut du rempart. Tout à coup, par une brèche http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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