Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

fl7 II. Le troisième jour on fit passer par dessus les murs tous les arabes prétendus fidèles qui s'étaient réfu– giés avec les français dans la kasbah. On jeta aussi tous les chiens parce qu'il les fallait nourrir au détri– ment des hommes, et de peur que le manque d'eau ne les rendît enragés. Le soir, on fut tout e1frayé d'apercevoir encore dans la cour du quartier un é– norme épagneul qui appartenait au sous -lieutenant de SI Marc. « Par où donc est-il entré? s'écriè– rent les mobiles, en lui voyant la queue coupée. Les arabes auraient-ils fait une brêche ? Des recherches minutieuses firent découvrir un conduit pour l'écou– lement des eaux dans lequel trois arabes s'étaient déjà introduits et travaillaient à l'élargir. On ferma immédiatement ce passage, et le chien fut adopté par les mobiles qu'il avait sauvés. Avant l'insurrection il y avait à Bordj vingt - cinq spahis; huit d'entre eux, brigadier en tête, ont passé à l'ennemi avec leurs chassepots, en ayant le soin de dévaliser auparavant les munitions de leurs ca– marades restés fidèles. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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