Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 8;> - on ferma la porte. Aussitôt la ville fut entièrement embrasée. Les instmcts destructeurs des musulmans s'étaient réveillés. Tous pillaient au milieu des flam– mes, oubliant pour un.}nstant les Français et parais– sant ne pas s'inquiéter des halles qu'on leur envo– yait. Quelques - uns affublés des dépouilles des habitants. dansaient au son du tam-tam en vêtements sacerdotaux, en officiers de moblle , en religieuses ou en g'endarmes. Un transfuge sonnait à l'église un glas dérisoire sur cette scène lugubre. D'autres s'é– taient installés à l'orgue et jouaient des airs écheve– lés sur un elavier que l'aetion des flammes diminuait sans cesse. Rien n'est resté intact. Pas une maison qui n'ait été effondrée des toits à la cave. Il est im– possible d'imaginer une œuvre de destruction aussi complète. La population tout entière, femmes, enfants, mi– liee et mobiles étaient entrés dans la kasbah, qui se trouvait dominée par les maisons de la ville. Les Arabes, maîtres de ees maisons, s'y mettaient à l'a– bri des balles de nos soldats et tiraient de là à coups sûrs. Dans la première nuit et la joul'llée qui suivit, ils firent des efforts prodigieux pour s'emparer du fort. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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