Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 79 -- cousin. Pourquoi alors le bach - agha les avait - il si soigneusement épargnés ? ou, s'il était de connivence avec lui, pourquoi nous empêchait-on de les razzer nous-mêmes. Le kaïd ben-Abdessellam fut néanmoins invité a joindre ses cavaliers aux nôtres et à venir délivrer Bordj. Les Arabes sont volontiers du côté du plus fort. Ben-Abdessellam, convaincu qu'il aurait profit a nous trahir un jour ou l'autre, se mit avec empres– sement à la tête de son goum ; il amena même avec lUI les ouled Illès et les ouled Abdallah ses alliés. Dans la nuit il dut faire prévenir Mockrani que les Français arrivaient avec de grandes forces, et qu'il était prudent de qnitter Bordj où, d'ailleurs, il ne restait rien à prendre. Aussi, le lendemain, notre intelligent ami s'avan– çait-il avec hardiesse à la tête de ses goumiers. En chevauchant seul avec ses arabes il faillit même être reçu à Bordj à coups de fusils par la garnison qUI croyait avoir affaire à de nouveaux contingents en– nemis. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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