Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 61) - Il serait plus vrai de voir la cause de l'insurrec– tion dans la légèreté avec laquelle on a crié bien haut que le régime civil allait remplacer le régime du sabre. Rien de cela n'a été fait, mais on a effrayé les chefs arabes et on les a excités a défendre leurs places et leurs prérogatives, quand la prudence aurait dû conseiller d'agir sans rien dire, ou d'attendre pour parler que nous fussions assez forts. Les bureaux arabes, il faut le croire, se sonttrom– pés souvent. Ils ont dû commettre de grandes fautes. Ils sont condamnés. Je ne les regretterai pas, ni ne voudrais les voir ressusciter jamais. En politique, revenir sur une mesure, même mauvaise, est pres– que toujours une maladresse. Mais je pense que cette administration aurait dù être la plus économi– que que l'on pôt avoir en Algérie. Où trouvera-t-on un employé civil qui consentira, s'il est intelligent et probe, a aller s'enfermer dans un poste perdu au milieu des déserts, pour administrer des gens à moi– tié sauvage? L'officier, par son métier, est déjà condamné à occuper ces positions éloignées. Il ne lui en coùte pas plus d'administrer le cercle dans le– quel il se trouve. C'est au contraire pour lui une occupation, et il est cent à parier contre un qu'il est http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=