Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 64 - Certainemen t il Yavait parmi les chevaliers clu Temple des gens fort respectalJles , leur procès le démontre; néanmoins l'Ordre entier était englobé clans le mépris que quelques - uns de ses membres inspiraient. De même l'aversion que l'on manifeste contre les bureaux arabes n'est la t;onséquence que ùe la con– duite d'un petit nombre cl' officiers. On ne peut pas croire qu'une administration qui se recrute parmi cles hommes intelligents, n'est en– tièrement composée que de gens malhonnêtes. Ce serait supposer une bien grande habileté à ceux qui les choisissent. Or, des hommes habiles, même clans le mal, ne commettent pas de ces fautes qui perclent à tout jamais une cause. Les bureaux arabes auraient trouvé leur moment d'une façon bien naïve pour susciter une insurrec– tion, quand la France était dans une position déses– pérée. C'eût été un crime d'une témérité folle, car leur prestige ne pouvait se conserver qu'avec la vic– toire ; et qui les en assurait lorsqu'il restait si peu de troupes en Algérie? On a trop abusé dans ces derniers temps des mots de trahison. On les a trop souvent jetés à la face de gens honnêtes quelquefois fourvoyés. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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