Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 62- tent les chefs, représentants du sultan auquel ils ont juré fidélité. Aussi la proclamation de la République a- t - cHe fait un grand mal dans la Colonie, et l'on comprend que le gouverneur de l'Algérie ait tardé autan t que possible à en instruire les Arabes. La souveraineté collective est une chose qu'ils ne comprennen t pas. Lorsque les aghas, les bach-aghas et les kaïds yirent successivement disparaître l'Empereur, le maréchal Mac-Mahon et le baron Durieu , auxquels ils avaient prêté serment, ils se crurent déliés de leur parole. La quête que l'on fit dans les tribus au profit des victimes de la guerre, acheva de nous déconsidérer aux yeux des indigènes. Les Français sont deve– nus bien pauvres, disaient-ils en nous faisant abon– damment l'aumône; il faut qu'ils soient aussi bien faibles pour nous demander humblement ce qu'en d'autres temps ils eussent exigé par la voie de l'impôt. » --------~--------- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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