Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 05- Pendant toute lajoLlmée du lendemain ce ridicule mensonge se répandit dans les tribus. Le soir, le même phénomène apparut. Alors il n'y eut plus de doute pour les Arabes. La France était châtiée par Dieu, et il fallait égorger ceux des Français qui res– taient en Afrique. Quatre jours après on apprit la capitulation de Metz. La nouvelle en fut aussitôt propagée dans les tribus. Cette coïncidence fatale redoubla la convic– tion des Arabes que le temps de leur délivrance ap– prochait. A l'occasion de la reddition de Metz, les mobiles manifestèrent bruyamment leur ardent désir de ren– trer en France pour concourir à la défense nationale; mais les ordres formels du ministre de la guerre les obligérent à rester en Afrique 1. On les envoya, au 1 Dans leur désir de rentrer en Fl'allCe , les hommes étaient en complète communion d'idées avec lenrs ('fficiers. Ceux - ci adressèrent même il III. Gambetta, alors délégué il la guerre, la dépêche suivante « Gambetta, député des Bouches-du-Rhône, il Tours, Les officiers du 43 mc mobiles, d'accord avec leurs compa– gnies, réclament avec respect, mais énergie, le droit de défen– dre leur pays en y rentrant immédiatement. Celte démarche, quoique peu usitée dans les coutum ~s de l'ar- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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