Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 48- quant ses terres, parce que personne ne eonsent à prêter de l'argent sur un bien inaliénable et qui, n'appartenant qu'à un être collectif, n'offre par cela même aucune garantie sérieuse. Ainsi l'on a vu des gens périr misérablement, des tribus entières déci– mées par la famine, quoique ces tribus possédassent parfois des biens d'une valeur considérable. Comme on le vo it , le système appliqué à la pro– priété en Algérie est faux et impolitique. Il nuit à la prospérité des colons et à celle des indigènes. Pour sortir du droit commun , nous avons été malhabiles et inconséquents. Nous avons voulu trop agir avec nos propres idées et ne porter nulle attention aux bonnes institutions de nos voisins. v. A Tunis, la constitution octroyée en 1860 par le bey actuel Sidi Mohammed-el-Sadak , assure la com– plète sécurité des habitants et laisse aux étrangers, comme a.ux indigènes, le droit d'acquérir quelque propriété que ce soit. Ainsi la loi tunisienne , bien plus généreuse que la nôtre, permet aux étrangers -de tous pays d'acheter les terres, ce que la loi fran– çaise défend en Algérie, même aux français. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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