Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 29- reconnurent un camarade dans ce chef des gardes mobiles, et une sympathie plus grande s'établit en– tre tous. Les conversations s'étaient généralisées; chacun voulut porter son toast; il n'y eut pas jusqu'au ca– pitaine des sapeurs - pompiers qui ne hasardât le sien. Tandis que ce bon officier parlait, son lieute– nant écrivait. Tout le monde croyait qu'il sténogra– phiait pour la postérité le discours de son supérieur. Point du tout il composait un speech, lui aussi. Soudain il bondit sur une table et débute pompeu– sement par une évocation aux grands hommes de tous les siècles. L'émotion lui coupe bientôt la pa– role. Il demande alors la permission de lire son dis– cours; mais il s'embrouille , mêle les feuillets et les phrases et redescend tout ahuri à sa place, couvert des applaudissements de la salle entière. La soirée s'acheva dans une inextinguible hilarité, et chacun s'en fut chez soi en fredonnant l'air des Pompiers de Nanterre. IV. Pendant deux jours nous eûmes le loisir d'étudier à Constantine les pittoresques coutumes arabes. Le http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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