Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

-21- Les maisons de Philippeville présentent leurs fa– çades blanchies à la chaux et percées à peine de quel– 'ques petites fenêtres. On remarque tout d'abord le clocher de l'église catholique et une élégante mos– quée qui s'élève sur le versant du Bou-Yala. Le port de Philippeville n'est pas assez profond pour permettre aux grands navires de s'approcher. Le véritable port est à Stora, d'où l'on rejoint Phi– lippe'lille par un délicieux chemin de corniche orné de cactus, de figuiers sauvages, d'aloès et de chênes liége. La milice et les francs - tireurs vinrent avec leur musique recevoir la garde mobile à moitié chemin de Stora. La curiosité était excitée au plus haut point parmi les Algériens. C'était à leurs yeux une armée citoyenne qui arrivait; une armée qui n'avait rieI\ de commun avec les intrIgues des bureaux arabes et de Napoléon III. Le général Dargent_, commandant de la subdivision, passa la revue de ces jeunes trou– pes , qui ne s'étaient encore trouvées en présence d'aucun homme aussi galonné. Quand les cérémonies officielles furent terminées et que les mobiles eurent dressé leurs tentes au camp des Numides, les Philippevillains s'emparèrent du http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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