Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

-'14- Il prouva d'abord que la municipalité n'avait pas le droit de garder un drapeau qui n'appartenait pas à la ville, mais aux personnes qui l'avaient fait faille. Il devait donc être rendu aux souscripteurs, lesquels étaient libres de l'offrir, si bon leur semblait, à la mobile. Quant à la question d'écusson, il fut exposé au conseil que, dans aucun temps, on n'avait pu con– sidérer cela Qomme un symbole monarchique. Au contraire, c'était plutôt l'emblème originel des ins– titutions démocratiques. Autrefois les corporations adoptaient une bannière comme signe de ralliement; les communes en firent autant et choisirent des écus– sons qui leur permettaient de se reconnaître dans les combats, afin que les enfants d'une même cité pussent, au moment du danger, se prêter un secours fraternel. Qu'y a-t-il là de si aristocratique? cr Nous serions heureux, dit l'officier de la mo– » bile, de retrouver sur les champs de bataille où » nous allons marcher, cette bannière qui conduisit autrefois nos pères à des combats glorieux. Si plu– » sieurs d'entre nous doivent périr, ils toumeront » leurs yeux au dernier moment vers cet écusson qui }) leur rappellera Aix, et leur dernière pensée sera http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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