Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 15-· mains. Ce drapeau devait êtt'e béni par l'Archevê– que et offert par la municipalité le dimanche où l'on nous fit si brusquement partir. Dans une séance orageuse, qui avait eu lieu la veille, nos municipauxprovisoires avaient décidé qlle, la nation française ne reconnaissant aucune religion, ce drapeau ne devait pas être béni. Au surplus, on y avait brodé dessus les armes de la ville d'Aix! Cet écusson, disaient les doctes du conseil, était un sym– bole aristocratique que l'on devait supprimer. Afin d'éviter tout conflit le dimanche, on raconta la grotesque histoire des flibustiers prussiens, et l'on envoya à Marseille la mobile d'Aix. Au moment du départ, NI. le sous-lieutenant de St Marc, porte - drapeau du bataillon, alla réclamer à la mairie le drapeau qui nous avait été offert. On le lui refusa obstinément. Les mobiles du bataillon furent étonnés quand ils apprirent qu'on s'était moqué de leur corps et qu'on leur avait, pour ainsi dire, escamoté le sou– venir que voulait leur donner la population. Un lieutenant fut délégué auprès du maire d'Aix pour ancr réclamer le drapeau. Le conseil municipal fut rassemblé à cette occasion et cet officier fut admis à la séance. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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