Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 1!'i7- nombreux piétons, rampant ainsi que des chacals, se glissent à travers les sentinelles avancées et par– viennent jusqu'au camp. Une foule de cavaliers les suivent de près. Tous se flattaient dans l'ombre et le silence d'exterminer ces français maudits qu'ils ont tant en horreur; mais le hennissement des che– vaux, qui sentaient la bataille, trahit leur présence. Deux sentinelles, qui n'étaient qu'à vingt pas des assaillants, firent feu et se replièrent au plus vite. L'alarme est donnée. Les arabes alors ne dissimu– lent plus; ils poussent des hurlements féroces et font une décharge de toutes leurs armes. On put entendre distinctement les chefs qui s'écriaient: « A droite, nous les tenons! Voyez, ils fuient en laissant leurs sacs!» Ce que, dans l'obscurité, ils prenaient pour des sacs abandonnés n'étaient autre chose que de braves soldats, qui, couchés ventre à terre, les attendaient au bout de leurs fusils. Plusieurs dé– charges de notre front de bandière arrêtèrent leur course furieuse. Quelques coups de feu sont échan– gés durant un quart d'heure encore, puis bientôt tout rentre dans le silence. Le lendemain, à la pointe du jour, rien de plus pressé que de se reconnaître. Du côté des arabes, des cartouches, des balles, trois http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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