Charles d'Ille : Notes historiques sur le 1er Bataillon de la mobile des Bouches-du-Rhône et sur l'insurrection arabe en 1871

- 106- M. Bonvalet aurait préféré confiér la garde de cette position aux goums arabes qui nous étaient restés fidèles. Il fit appeler Ben - Abdessellam pour lui proposer de rester à Bordj - Medjanah. Ce kaïd ayant déclaré qu'il ne pourrait s'y maintenir si on ne laissait avec lui des troupes f(ançaises, on décida de faire sauter le bordj et d'abandonner la position. En même temps on apprenait que Si Azis , fils du scheick EI-Haddad, le plus grand chef religieux de la Kabylie, venait de se révolter à Bougie. Ben-Ali– Chérif, son ennemi, s'était mis d'accord avec lui pOUl' faire triompher la cause de l'islamisme. Dès ce moment l'insurrection prit des proportions effrayantes. Nous avions à lutter contre les ouled Mokran, représentants de l'autorité militaire, contre les beni Ali-Chérif, les grands seigneurs féodaux, les arabes des grandes tentes, enfin contre les Rhouans et les beni el - Haddad, marabouts vénérés et obéis avec un fanatisme inimaginable. Ben-Abdessellam se tenait toujours à notre égard sur une réserve prudente. Il avait eu avec le bach– agha plusieurs entrevues mystérieuses qUi laissaient des craintes sur sa fidélité. Son douar, établi près de la face du camp que la mobile occupait, nous http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr [YP-354] Corpus | Tresor de la médiatheque

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