Paul Decaux : Le soldat, almanach pour 1901

- 96 - Variétés. Le sergent explique aux recrues les manœuvres en cas d'incendie : " Allons, questionne-t-il; Piton, vous voilà en sentinelle. Vous voyez le feu prendre à une maison... Que faites-vous ï Hein! Que criez-vous? - Je crie... Je crie: ~' Cessez le feu!!! " Deux l\larseillais causent de leµrs chagrins intimes. « !\Ion cer, dit l\Iarius, ma belle-mère ronfle si terrible– ment qu'elle fait éclater les vitres! - Et moi, riposte Sextius, la mienne louche à un tel point que, pour regarder quelqu'un, elle est obligée de lui tourner le dos ! ! ! » A la caserne. Pilou, en revenant de l'école de bataillon commandée par rnn capitaine, se promène dans les couloirs de la caserne en criant à tue-tête : « Sur Je peloton de queue, en massse, serrez la collo-o-o-one, arche! » L'adjudant Gourdiflot, entre-bâillant la porte: cc Q•:.iatre jours de rnlle de police au fusilier Pito11, pour avoir imité la voix de son capitaine en gueulant comme un âne. " ! ! ! Sut· Je boulevard : L'honorable iil. Prud'homme voit pa3ser sur le boulevard un bataillon de fantassins défilant sous une pluie battante. «Pauvres jeunes gens, lui <lit son ami ; c'est vraiment pitié de les vnir ainsi! http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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