Paul Decaux : Le soldat, almanach pour 1901

-2!l- curé, de vous déranger; je pars dans quelques instants pour le Transvaal. Comme je ne sais pas quelles sont les res– sources religieuses de ce pays, et que je suis catholique, je viens vous prier de me confesser. u Sa foi en Dieu et dans la religion de ses pères, voilà quel fut en grande .partie le secret de son courage et de sa bra– voure. Nommé général dans l'armée du Transvaal il rendit de grands services aux Boers et les aida puissamment dans certaines batailles, notamment celle de Cnlenso, qui fut une grande victoire. Mais son humeur av~ntnreuse et son extrême témérité se complaisaient snrlout dans les ·recon– naissances à longue distance. Il s'était chargé du service des éclaireurs et s'avançait lui-même, comme un simple soldat, très avant dans les lignes anglaises. C'est au cours d'une de ces expéditions qu'il a trouvé la mort. Voici le récit qu'en a fait un de ses compagnons d'armes, Français comme lui, M. de Foissal : « Le 4 avril, à midi, nous avions occupé une position au pied d'une petite hauteur, à 10 kilomètres environ de Bos– hof, en avant des lignes anglaises. Nobs, formions, avec Je génér11.l, une petite troupe de soixante hommes. Sitôt la position occupée par quelques-uns d'entre nous, nous lais– sons nos chevaux entravés paitre dans la plaine et en profi– tons pour réparer nos estomacs défaillants; Tout à coup (il est une heure exactement) le poste en observation vient signaler quelques cavaliers venant de Boshof. Ordre nous est donné de prendre nos armes et d'occuper Je kopje (hau– teur). Les cavaliers continuent à arriver et, à une heure et demie, une partie occupe le kopje et ouvre le feu, tandis que les autres continuent le mouvement tournant. "Après une fusillade excessivement -nourrie, le général vuit arriver près de lui un capitaine anglais. D'un coup de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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