Almanach de Napoléon pour 1855

64 HISTO!nE reslaient <iccroupis, illlmobiles , pendant dix, vingt heures, jusqu'à ce que les Ru;;ses s'avancassent. Alors ils se dres– saient tous ,\• la fois et foudroyaient l'ennemi à bout portant. A partir dP la levée du siége de Silis– trie les mouvements des R11s:3es ne fu– rent plus que des mouvements de retraite. lis elfocluaiPnt l'6vac11ation des Princi– pautés, so11:; le coup d'un échec humi– liant, au liêu dn la déguiser sous un éclatant succès, comnrn ils l'avaient espéré. Pen Lia nt cet.Io retraire, les Ilusses et les Turcs se rencontrèrent une der– niere fois il Gi11rgewo, le 8 juillet 18:14 . Cette bataille fut une mêlée sangl;111te, dans laquelle les bachibouzouks (l.roupns t11rq11es irrégulièn'S) et la cavalerie arabe firent des prorli;.;es. Les Russes furent littéralenwnt l<1illés en pièces. Ils curent cinq mille hom1nes tués. Le généra l Khruleff ~11t le bras cassé par nne balle et mournt le lendemain des suites de l'amputai ion; le général Br,boutol'f fut aussi blessé au br;1s et d11t subir l'ampu– t<Jtion. Les Russes, aprb avoir hésité quelque lemps dan:; leurs mouvements de retrai tl', finirent par évac11l'r la Valaclne et la üo– bro11tr.ha a\'ec t<111t de rapidité, que les Francais lancés il le11r poursuite purent à peine att!'indrr. une partie de leur arrièi·e-garde à Karana-Sani. Deux ré– gin:rnls de Cosaq11rs furent f'11lbuté:; par le g:énéral Youssouf. ~lais le cou rnge de 1'<11~m ée anglo·franç.aise eutù lutl~r con.tre d'autres périls; la constance, la u1sc1p1Ine de nos soldats jetèrent l'édal le plus vif dans des jours difficile:;; la proclamabion adressée à l'armée par l'empereur Na– poléon III signala son courage et sa pa– tience à l'admiration de l'Europe ' · VJ. - LE CA~IP DE BOULOGi'iE. - LA BAL– 'l\ QLlE. - BOM.\l\SUND. Pendant que les !loi tes combinées opé– rnient dansb me r Noire, el. que centmille Anglo.Fra11r;:1i:; réunis à Gallipoli et à Varna se préparaient à entrer en cam– pagne, la puissance moscovite recevait dans la Baltique un rude échec, préludo de coups plus terribles. Les escadre~ de3 vice-amiraux Charles Napier ot Par~eval~Deschènes, manœu- . vrant de conserve , avaif'nt reconnu la ville et les fOl'IS de Cronstadt, tou s les po1 t:; du golfe rie Finlande et d11 golfe de Bothnie ; des flottilles do chaloupes ca– nonières avaient ruiné un grand nombre d'établ issements russes, et plus de deux cents navires de commerce ennemis étai ent tornbés au pouvoir de~ croiseurs. La France et l'Angleterre résolu rentalors de transporter dans la Baltique des trou: pes de débarquement, dont on ne connut que plus tard la destination. Le général Baraguey-d'Hilliers reçut le commarfde– ment iJe l'expéd ition; la France fournis – sait les soldats, lAngleterre les navires. Le corps expédilionnaire fut pris parmi 1. Celle proclamation se trouve après le récit de la prise de llomarsund. l'age GS. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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