Almanach de Napoléon pour 1855

DE LA GUE!\RE n'oniENT, 61 fit une conLusion qui l'obl igea ù cles– crmdro de cheva l pour prendre place cl<rns sa calèche. Le soir méme il retourna à Kalarasch, et, cédant aux instances de son médecin , il commeHça à se faire donner les soins qu'exigeait son état. En effet, toute la pnrtie droite du corps f11t presque complètement paralysée. Il fnt bientot obl igé de partir pou r fas;;y, et il remit Je commandement au prince Gort– scbakoIT. Le 11J , on commenç.a à bomb<ll'der la vil le au moyen des batteries établies dans les lies d·u Danube. Le 13, i1y eut un engagemen t plus sérieux que tous ceux qui avaient précéd~. An moment où le général Schilder faisait jouer trois mineséiablies sous les forts Arab-Tabia, Abd-ul-Mecljicl et Yania, les assiégés rirent une sortie et attaquèren t les l\usses de quatre cotés à la fo is. Tous les tra– vaux de siége furen t rlél ruits et les assié– geants repouseés au delà du dernier rayon de la ligne de blocus. La ga rnison fut d'ailleurs favorisée par une double di– vers;on : Saïd-Pacha sortit de Turkes– simich et soutint un combat acharné contre la di vision Pawloff. D~ ns ln soirée du rnème jour, un détachement de la garnison de Rustcbuk attaqua les Russes dans l'ile Mokan. Le succès de clllte jo111'née fut un .des faits les plus considérables du siége. Le général Schilder recut une blessure qui nécessita l'amputation de la cuisse, et le général Gortscbakoff fu t légèrement blessé. La défaite des Husses était corn- piète. Une quantité considérable de ba– gages et plusieu r~ drapeaux tombèrent ' entre les mains des Turcs, et une partie de l'armée de siége fut refoulée jusqu'à Ktisgem. Les Russes eurent mille morts et cieux mille blessés , et les Tun;s ne perdirent, en tués et blf1ssés, que neuf cents hommes En dépit des ordres du tzar, la con– tinuation du siége cle Silistrie, qui avait coilll\ la vie à plusieurs gé'néraux , dc– vem!it 11ne impossibilité. Le !Jt) juin, en e[fot, une nouv<>lle sari ie mit les Russes en dé5arroi , r t il's Tu rcs purent établir une batlNie dtJ mortiers pour battre l'île occupée par l'ennemi . lis so retirèrent à l{;darascl1 , laissa nt seulemen t quelques mille hun1- mes devar.t la place. i\1ais le 25, ces trnupes même abandonnèrent le terrai n. Silistrie était sauvé! Le siége avait duré quarante- deux jours; quatre-vingt-dix mille Russes s'é– taient concentrés autour de cette place, sans pouvoir l'entamer. Ils laissa if1n t dans les fossés cle Silistrif1 quinze millü cadavres, et Gortschakoff dut employer. cinq cents fourgons pour enlever ses bl essés. On raconte des faits héroïques de ce siége. Quand les ouvrages avancés qui défendaient Silistrre fllrerit rasés par Je.; batteries ennemies, les Turcs se gJ i.;– saient péndant les ténèbres de. la 1111it jusq11'aux débris fumants; là il:; crc11- saient le sol; jetaient la. terre en avar.t. s'en fai saient une -espèce de parapet, el 3* http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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