Almanach de Napoléon pour 1855

60 HISTOIRE lies; les assiégeants, revenus à la charge avec des forces considérables, livrèrent l'assaut dans le mèrne ordre qüe les jours précédents. On combaUit des deux côtés avec un égal acharnement; mais les Russes furent repoussés sur tous les points. Ils envoyèrent vers le soir un parlementaire pour demander à enlever leurs morts, et les Turcs purent,'du haut de leurs remparts, en compter jusqu'à deux mille. Lë 2 juin, assaut général: tanùis que l'armée de siége attaqunit les forts, la flottille bombardait la ville. Le courage des Turcs suffit, cette fois encore, pour triompher de l'opiniàtreté des assailla11ts; mais le succès de cette JOU!'née fut troù– blé par une perte · deR plus sensibles. :Moussa-Pacha fut tué, près de la porte de Stamboul, par un éclat. de grenade, au moment où il fais~it sa prière. Husse in– ·Pacba prit aussitôt .le commandement; ce fut plus tard seulement que Saïd– Pacha fut investi des fonctions de gou– verneur de la place. Les Russes étaient parvenus, dans la soirée du 2, à établir une mine sous la première batterie d' Arab-Tabia; les Turcs s'en aperçurent ét établi1·ent une contre mine, qui coût;1 la vie à trnis ou quatre cents Russes. Les assiégés prn - litèrent de la confusion causée par cet accident pour faire une sortie, qui se termina par la défaite des Husses et la prise de leurs ouvrages. L'impression causée par cette sanglante jonrnée fut telle, que Je limdemain les assiégeants \ firent passer de l'aut're côté du Danube une partie de Jeurs gros bagages. La place n'étant pa" cornpléteml'nt. investie, on put y faire entrer des ren– .forts. Il arriva cinq mille barhibouzouks, sous les ordres de Méhémet-Pacha, et ils furent cantonnés près du fort Abd-ul- 1\lecljid. On reçut en même temps un renfort de deux mille Albanais, qui furent envoyés à_Arab-Tabia. Le 3, les assiégeants firent jouer un e nouvelle mine, dont les· effets tournèrent encore contre eux. Les Turcs engagèrent avec l'e nnemi, qu'ils poursuivaient jus– que dans ses batteries, un combat cles plus sanglants. Le 1\ et le 6, nonvelles sortit~s de la gnrnison d'A rab-Tabia et d'Abd-ul-1\ledjid; les Busses se défendent faiblement et sont obligés de se retirer devant une vigoureuse charge à la baïon– nette. Le 8, il y eut une rencontre ent1·e les mineurs russes et turcs, et les pre– miers furent battus. Le 9, les assiégeants continuèrent leurs travaux avec une constance qu'on ne peut trop admirer , car les redoutes q11 ils élevaient à la· tète de leu rs iran– chées, étaie'nt détrnites par les Tu.rcs nvant d'è tre <Hmées. Les ·ordr~s du tzar étaient précis : il fallait s'emparer à tout prix de cette place, et il refusait de recevo ir un seul bulletin qui annoncât 1rn revers. Le prince Paskewitch fit ce jour'.Jà une reconnaissance avec vingt-q11atre bataillons. Un boulot de c8noo vint, en ricochant, le frapper à la hanche, et lui http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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