A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

— XI — s’en servent seulement pour désigner un individu de la nation des* Imazifen. Lorsque les Touareg veulent dire qu’un Jiomme est de condition libre ou qu’il est distingué par ses manières et son éducation, ils emploient les mots ilclli et amounan, et non amajer1 ou amachef . De nombreuses et sayanles recherches ont été faites pour remonter à l’origine du peuple berber ; mais elles n ’ont guère abouti qu’à constater l ’ignorance où l ’on est à cet égard. L'histoire est muette ou n’offre que des tra­ T ditions fabuleuses, et la philologie seule pourra peut-être jeter quelque lumière sur cette question, en permettant de rattacher la race berbère à Tune des grandes divisions de la famille humaine, A ce point de vue, l'étude de la langue parlée par cette race offre déjà un véritable intérêt historique ; mais cette étude présente des difficultés de plusieurs natures. D’abord, la langue berbère ne s’écrit pas ; au moins, ne possédons- nous, jusqu'à présent, aucun document sérieux et correct écrit dans cette langue. En second lieu, elle se divise en plusieurs dialectes, assez différents les uns des autres pour que les gens qui les parlent ne puissent se comprendre;. Enfin, ces dialectes sont disséminés sur une étendue consi­ dérable de pays, et l’étude de leur ensemble ne peut être l’œuvre d'un seul homme. De là résulte ^obligation d’apprendre chacun de ces dialectes séparément, pour pouvoir ensuite les comparer entre eux, et de s’astreindre à un travail pratique, long et pénible, consistant à interroger des gens la plupart du temps d’une ignorance profonde, et incapables tou­ http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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