A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

DÉPENDANCE DES NOMS Les substantifs kabyles, bien qu'invariables dans leurs désinences, présentent, dans l’emploi de quelques-uns d’entre eux, une modification qu’il est important de constater. Cette modification n’a lieu qu'au, singulier, dans la plupart des noms subissant une influence et commençant par a , pourvu qu’ils ne soient pas employés au vocatif, ni comme régimes’ directs d'un verbe. Elle consiste dans le changement de TA initial en OU : 1° Toutes les fois que le substantif sujet de la propo­ sition est précédé, dans Tordre de la phrase-, d’un mot quelconque. ■ Exemple : ifka ias ougellid’ id'rimen. A donné à lui le roi de l ’argent. (Le roi lui a donné de l’argent.)' 2° Lorsque Je substantif est placé sous l’influence de certaines particules, notamment des prépositions b , i, seg , plaçant le mot dans les rapports indiqués par le génitif, le datif et Tablatif des Latins. Ce changement, joint à Temploi des prépositions qui indiquent les rapports les plus ordinaires, semble, au premier abord, constituer une déclinaison qui n’existe pas en réalité. Ainsi, dans l ’application de ce principe, le mot argaz, homme, employé suivant les cas attribués à la déclinaison latine, fera : . * http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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