A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

— 393 — comme des autorités bien compétentes en matière d'ortho­ graphe. Le yez ^ ne se rencontrant point dans les inscriptions, nous n’avons rien à en dire. . D’après M. Schousboe, Yâin {$.) arabe n’a pas d’équi­ valent en tamacher’t. Les deux autres alphabets, recueillis par des Arabes, indiquent pour cette lettre ie même-signe que pour le ya f ou £ arabe. Tous, je pense, sont dans le vrai, et voici comment : A mon avis, le son de 1’^ arabe n ’appartient pas à la langue tamacher’t ; je ne l’ai jamais trouvé que dans les mots évidemment empruntés à l'arabe; mais lorsqu’on a à écrire ces derniers, on se sert du même signe que pour le comme nous l'avons vu dans les mots - 3 : > lïeicha ou Aicha, • /]■Y ; > lïegida 01 Agida. Nous avons eu occasion de faire remarquer que, dans la pronon­ ciation de ces mots mêmes, Yâin prenait le son du r’âin. Le yaf : , lettre éminemment berbère, a exactement la valeur du £ arabe, de même que le yech g a celle du Nous n’avons pas trouvé, dans les inscriptions, le yak' représenté dans les alphabets par les signes ••••* et ^ Je pense qu’on doit lui attribuer la valeur du arabe. On remarquera que, dans deux dos alphabets, il a la même forme que le yaf . . . ; c'est qu’en effet, ces deux sons ont la plus grande affinité et se substituent très souvent l’un à l’autre. Ainsi, dans le mot tifinaf , le f se pro­ nonce de manière à faire douter si c’est par un f ou par un k* qu’on doit l ’écrire. En arabe même, les sons du et du £ se confondent quelquefois dans http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=