A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

— 382 — Le sens général est : « C’est moi, Takounit, qui ai dit : Je réponds de Bedda, le maître du bracelet. Depuis que je suis née, je l’aime. Maintenant, je pleure sur lu i ....................... Maintenant, je suis malade du chagrin que lu me causes. » « Examinons chacun des mots en particulier : • I I I , oua nek, c’est moi. Ces mots se retrouvent dans presque toutes les-inscriptions® Dans la copie faite par M. le colonel de Neveu, on lit ; | Il y a évidem­ ment un point oublié, et on doit lire comme je Tai écrit *: 1 I, oua nek. + I + , Takounitt nom propre de femme ayant la ¡forme drun nom verbal. I II 3 + I + , tennat dhamen (déjà vu plus haut). * A CD , Bedda , nom d homme. On remarquera que le yeb et le yed n'ont pas les mêmes formes que dans les alphabets. □ B ] , mess is, -maître de lui. Le dernier □ , représente le pronom personnel a(fixe de la 3 epersonne, qui est employé ici d'une manière explétive. Ce mode d’emploi du pronom personnel afïixe expri­ mant la possession, devant le nom auquel il se rapporte, lorsque celui-ci est au génitif ou au datif, est un des caractères de la langue berbère. En kabyle, on dit, d'après le même usage: illi s ougellid \la fille du roi; inna ias i ougellid\ il dit à lui, au roi. En tamacher’t, on dit de même inna ias i amenouhal, il dit a lui, au roi. I , particule du génitif pour tous les genres et tous les nombres. ■ http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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