A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

is, de lui, pronom, personnel aflixe de la 3 e personne indiquant la possession. : H f der\ parmi, préposition, 1 3 3 + , tidhidlnn, femmes, pluriel arbitrairement • - 379 — I reste, chez les Imouchar' musulmans, est ¿allait; on di t : goudair iallaht je glorifie Dieu. Le mot mess se place devant les noms propres comme marque de respect ; ainsi l ’on dit : mess Agmama> rness Amestati, mess Idrisa, mess Ihera, mess Intament, mess Goma, mess Ar'oumbelou, etc.> c'est- à-dire : monsieur ou monseigneur Agmama., Amestan, Idrisa, Ibera, Intament, Coma, Ar'oumbelou, etc. Ne peut-on pas voir, dans ce mot mess, la syllabe initiale de tous les noms propres de ¡’antiquité, tels que Massinissa, Mt'cipsa ou Mess ¿bsa, Massica, eie. ? Deux hommes, qui ont habité longtemps chez les Imouchar*, m’af- »flrment avoir connu des gens se nommant Iòsa, loua, EselyË>gnes ou Ignas. L’apposition du mot mess} seigneur, avant ces noms, nous donne : mess ïbsa ou Micipsa, mess loua ou Màssica, mess Esel ou Mascisel, mess Egnes ou Misagenes. Masgaha ou mess Gaba est aussi un nom répandu chez les Imouchar’. On retrouve donc encore chez ce peuple, non seulement les noms propres usités dans l'antiquité, mais encore le môme mot servant ò indiquer le respect ou la déférence pour les personnes. Les noms que nous a transmis l ’histoire sont naturellement ceux de personnages importants, ce qui explique pour­ quoi ils sont ordinairement précédés du mot mess. Inissa ou Nissa, servant à former Massinissa, ne paraît plus être en usage. * * Cette catégorie de noms propres, connus dans l'antiquité, n’est pas la seule qu’on retrouve chez les Imouchar'. Parmi les noms que Coryppus nous a laissés, ceux de Mestan, 1m.estanf Arcan, Carcasen ont une telle analogie avec les noms modernes de Amestan ou Imestan, Arkeni, Akerkezan, qu’il est difficile de ne pas croire à leur identité. Une des fractions des Touareg du Sud porte le nom de Kel Kerkezan, c’est à-dire peuple de Kerkesan. D’autres noms encore cités par Coryppus, comme Guenfàn ou Oua infan, Guersan, etc., rentrent tout à fait dans le système de noms propres usité chez les Imouchar*. Mais les limites de cette notice ne nous permettent pas d’entrer dans de plus grands développements ô ce sujet. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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