A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

des formes d'une régularité géométrique qui les distinguent des caractères arabes 01 hébraïques, et se rapprochent i ~ ♦ ■ davantage du système de nos lettres majuscules. Le voyageur anglais Oudney, en 1822, et plus tard, en 1845, M. le lieutenant-colonel d'arlillerie Boissonnet, alors directeur des Affaires arabes de la province de Constantine, appelèrent les premiers Pattention sur ces caractères. ■ M. Boissonnet publia un alphabet de ces caractères, que i\L de Saulcy compara à ceux de l'inscription de Thougga, dans les numéros de la Revue archéologique du 15 novembre 1845 et du Journal asiatique du 27 mai 1847. Plus tard, cet alphabet a été rectifié et augmenté, et maintenant nous en connaissons, je pense, à peu près toutes les lettres, sinon toutes les formes de chacune d’elles. Il resterait à savoir s’il existe une écriture cur­ sive qui modifie ces formes. Mais, jusqu'à présent, les renseignements recueillis n'en font aucune mention et ne signalent que les caractères de l'alphabet que nous possédons. — 370 — * contact des Arabes, ne leur ont. emprunté qu’un 1res petit nombre d'expressions, tandis que près du tiers des mots employés par les Kabyles sont arabes. Du reste, presque toutes les expressions vérita­ blement kabyles se retrou vent, en tamacher’t, avec la môme signifi­ cation. Quant au nom de Touareg, donné par les Arabes aux Imouchar’, c’est peut-être, d’après M. Bresnier, une application du mot arabe Vareg, au pluriel l'ouareg, et signifiant les voleurs do nuit. Cotte expression est inusitée chez les peuples auxquels elle est adressée, et plus d*un Amacher’ se trouverait sans doute blessé de ce nom. Les Imouchar’ étant désignés ordinairement, d’une manière collec­ tive, sous le nom de Touareg, il n’est pas étonnant que le nom d’indi­ vidualité, usité seulement en quelques rares circonstances, soit devenu, par analogie* iargt, avec le ya ^ redoublé indiquant, chez les Arabes, les adjectifs de relation. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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