A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

Les noms fnniuim commencent par un tk, au singulier et au pluriel. 1 y a quelques exceptions très rares, comme illi, fille; m i y tilles ; oultma, sœur; met lima, sœurs; onlli, brebis W. Les sons initiaux des noms kabyles ont une valeur qu’on ne peut méconnaître. Je ne pense pas qu’ils représentent les modifications'de l'article-, mais je suis disposé e les regarder comme servant à indiquer les genres et les nombres des substantifs. (1) Cette reproduction des mêmes sons aux places qu’occupe ordi­ nairement l ’article, porte naturellement à regarder les lettres qui représentent ces sons comme les modifications de l'article pour le masculin, le féminin et le pluriel des deux genres. L’usage de placer ces mômes lettres devant les mots que le. kabyle emprunte à l'arabe semblerait venir à l'appui de cette opinion; ainsi, du mot arabe hawmnl ( portefaix, on fait en kabyle ahammal, pluriel ihammalen; de médina ville, 011 fait themdintypluriel tJdtndinin. Si l ’on ne met pas ces initiales kabyles, c’est l’article arabe lui-même qu’on emploie, — Ex. : themoui'lh cl f/ebaity le pays des Kabyles. Cependant, 01111 e fait pas, eu kabyle, la distinction de l’article déter­ miné et de l ’article indéterminé. Le mot avyaz, par exemple, signifie en même temps l'homme et un homme; iryasen, les hommes et des hommes. Exemples : arga< enni diousan idhelli, l'homme qui est venu bier. aryas ilia Isda emmix, un homme existait, il avait un fils. serir* at'fiâs enni'inran a(jellid\ j ’ai vu Vhomme qui a tué le roi. scrir* argas d'eg oubrld\ j'ai vu un homme sur le chemin. sévir* ïrgazen enni diousan, j ’ai vu les hommes qui sont venus* serir' irgcuen d’eg oubricr, j ’a^vu des hommes sur le chemin. L’idée partitive ne se rend, en kabyle, par aucun mot. Exemples : ejk itj ar ’eroum» donne-moi du pain. isda iserd’ian* il possède des mulets. L’article, s’il existe, n’a donc pas, en kabvle, la valeur qu’on est habitué à lui attribuer dans les autres langues, http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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