A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

R emarque (1>. — Le B devant certaines articulations fortes, comme ou et dh, par exemple, prend un son emphatique, qui est à celui du B ordinaire ce que le son du jj* est à celui du ^ ; est-ce une lettre particulière, ou remphase n’est-elle due qu’à l'in'lluence des articulations fortes? J ’incline vers cette dernière opinion, et, dans llncertitude, je n’ai pas adopté de signe particulier pour ce son, qui est indiqué par les Kabyles par te ^ ordinaire. On en aura un exemple en faisant prononcer par un Kabyle Jes mots ibouid, il a apporté, ebbodher’, ibbodh , je suis arrivé, il est arrivé. — 6 — PARTICULARITÉS DE L’ EUPHONIE EN KABYLE Avant de commencer l'étude de la 1anime knbvle, il est - o *.* f bon de connaître certaines particularités euphoniques, dont quelques-unes se représentent très fréquemment. Lorsqu'on n'est pas prévenu à l ’avance, on risque de perdre beaucoup de temps en cherchant à s’en rendre compte; nous altons donc indiquer ici celles que nous avons observées. 0 (1) Dans la prononciation de quelques mots, les Zouaoua donnent au B un son qui se rapproche de celui du F. C’est une nuance de prononciation peu sensible, du reste, et dont nous avons des exemples en France. Il n’y a pas lieu, je crois, de s’y arrêter. Je n’ai trouvé Je son du V bien accentué que dans le Tamadrt de K'edamès, par exemple dans les mots suivants ; Arina, datte. Tacinaout, dattier. Tadecrot, bague. Taceri, petit sabre. Aceren¡ farine. fi rodji. nuit. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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