A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

— XV11 conclusion. Je veux parler de la facilité, rclalive bien entendu, avec laquelle on peut traduire de l'arabe en berber, et réciproquement. La construction de la phrase est la même, remploi du verbe et des pronoms présente de grands rapports, et l'expression équivalente, qu'on chercherait souvent en vain dans nos langues européennes, s'offre à la pensée comme d’elle-même et pour ainsi dire sans effort. Le dialecte des Touareg, quoique très différent de l'arabe par le vocabulaire, est surtout remarquable à cet égard. L’étude de la langue berbère, outre l'intérêt qu'elle présente au point de vue scientifique, a pour nous, en Algérie, lin but plus pratique et une utilité plus immédiate sous le rapport de l'administration et de la domination du pays. D’après les derniers renseignements recueillis par les soins du Bureau politique des affaires arabes, le chiffre des populations qui, en Algérie, parlent encore le berber, s'élève à 7ü9,t)()0, c'est-à-dire £i peu près au tiers du nombre total des habitants. Ce chiffre se répartit ainsi par provinces : Constantine : ¿>33,740 ; Alger: 220,178; Oran : ;>,i)73. Parmi ces populations, plusieurs sont restées consti­ tuées en groupes très compacts, sans mélange d’éléments étrangers, et, par l’effet de leur isolement, l ’idiome berber est encore dominant, quelquefois même exclusivement parlé dans leur pays. Tels sont, par exemple, les Kabyles du Jurjura. Quel- http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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