A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

— XVI — à venir à l'appui de l'opinion des généalogistes, tant berbers qu'arabes. Une autre question, qui se présente d’elle-même et dont l’importance est encore plus grande au point de vue de la science ethnographique et de la philologie, c’est celle du classement de la langue berbère. Appartient-elle à la famille indo-européenne ou à la famille sémitique ? ou bien doit-elle prendre place, comme M. le docteur J udas a cherché à le démontrer w, parmi les langues que M, Ernest R enan propose d’appeler Chamiliques , et qui comprendraient le copte et les dialectes non sémitiques de TAbyssinie et de la Nubie ? M. Renan, dont l’opinion en cette matière a tant de poids, n ’hésite pas à l ’exclure de la famille sémi­ tique : « La position du berber, vis-à-vis de cette » famille, est, dit-il, à peu près la même que celle du » copte. Tout en présentant avec l’hébreu de nombreuses )) affinités grammaticales, il en est complètement distinct )) par le dictionnaire. Il a subi, d'ailleurs, une longue » influence sémitique, par suite de ses rapports avec le » carthaginois et l'arabe. )> Je laisserai a de plus savants le soin de résoudre le problème, me contentant de la tâche plus modeste d’en recueillir les données. Il est un fait, cependant, que la pratique ma mis a même d’observer souvent, et je crois de\oii le signaler, tout en m’abslenant d’en tirer aucune (1) \oir la Reçue de l'Orient, livraisons de mai et août 1857. (2) Ernest Renan , Histoire des langues sémitiques, liy. I, ch. 11 , p. 81. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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