A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

r ' » * ■ - 1 > accent. Je veux dire, seulement, que les divergences de langage étaient assez peu considérables pour que les individus des contrées les plus éloignées pussent se comprendre'; en un mot, que le berber réunissait les conditions d'unité que nous pouvons constater dans l'arabe parlé de nos jours W. T Ibn Khaldoun et les généalogistes musulmans qui ont traité de l'origine des peuples berbers, admettent qu'à partir de Berr, leur ancêtre commun, ces peuples se divisent en deux 1 grandes branches, issues : l'une de Madr'is, et l’autre de Bernes, fils de Berr. Bien qu'à mon avis, on ne doive accorder qu’une très médiocre importance à, ces généalogies bâties de toutes pièces, sans preuves à l'appui, qui font descendre tout un peuple d’un seul homme, il est naturel, cependant, de se demander si,, à ces divisions, ne correspondent pas des langages différents, ou plutôt, si ce n'est pas une différence ♦ . sensible et constatée dans les idiomes qui a motivé cette classification de l’historien arabe. Je crois pouvoir répondre négativement à cette ques­ tion. J'ai comparé le dialecte des Zouaoua qui, d'après Ibn Khaldoun appartiennent à la postérité de Madr’is; avec celui des Touareg, peuple de race sanhadjiennc issu de'Bernes, et les divergences que j'y ai observées me paraissent secondaires et ne sont nullement de nature ^ XV — 5 (1) Voir, pour la comparaison »les dialectes, la note nb 3, page 35k (2) Voir l'Introduction à YHistoire des Berbers, par M. le baron de S lane . http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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