A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

-- XI I — jours de donner les indications grammaticales les plus élémentaires, quel que soit d'ailleurs leur degré d in ­ struction. 1 ne faut pas, néanmoins, s’exagérer Fimportance de ces difficultés, car, quelque dissemblables que paraissent de prime abord les dialectes berbcrs, leur discordance est, je crois, plus apparente que réelle, et je ne doute pas, lorsqu'on sera parvenu à en posséder deux ou trois dans tous leurs détails, qu'on n’arrive facilement à la connais­ sance de tous les autres. Leurs divergences portent surtout, d'une part, sur des différences dans les vocabulaires et dans l ’acception des mots, et de l’autre, sur des variantes de prononciation analogues h celles dont nous avons eu occasion de parler à propos des mots imazir’en, imajer’en et imouchaf , t * L'isolement dans lequel ont vécu les tribus berbères suffirait, à lui seul, pour expliquer les premières. Dans toutes les langues, on trouve souvent deux ou plusieurs mots pour exprimer 1 la même pensée ou désigner le même objet, il n’est donc pas extraordinaire que telle expression ait prévalu au Maroc,, par exemple, tandis que dans la Kabylie du Jurjura elle soit tombée en désuétude et ait été remplacée par un synonyme. Mais ce qui a contribué surtout à porter la confusion dans les vocabulaires, c'est Tintroduction des mots arabes. La langue berbère se prête à ces néologismes avec mie facilité extrême, et certaines tribus en ont abusé au point de la défigurer et de la rendre inintelligible pour celles qui se sont montrées plus sobres d’emprunts h l’idiome de leurs voisins. Chez http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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