Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

L X X IV Ils n’ont point d’alphabet, ou si jamais ils en possédèrent un, le souvenir s'en perd dans la nuit des temps (1). On doit donc recourir à un système graphique spécial pour reproduire, dans un livre, la prononciation du kabyle. L ’alphabet arabe la rendrait peut-être mieux que tout autre; mais ici il faut l’écarter pour deux raisons ma­ jeures : d’abord, la cherté de l’impression des caractères orientaux, surtout quand ils sont munis de signes voyelles ou orthographiques à celui de la grande et de la petite Kabylie, un patois inin­ telligible et abondant en ch ou tch, comme le charabia, dans lequel domine la même articulation (cha). (1) L ’idiome des Touaregs s’appelle tamacheq. De tous les dialectes berbères du Nord de l’Afrique, il est le seul qui ait encore un alphabet dont les caractères (tafaneq, pl. lifinaq ) affectent, en général, des formes d’une régula­ rité géométrique. ( Hanoteau, Essai de Grammaire kabyle, p. 358.) Il existe encore en Afrique d’autres dialectes berbères, dont les plus importants méritent d’être connus, au moins de nom ; ce sont : le zenatia des Beni-Mzab, de l’Oued Rir’ et du Djebel Nefousa ; le tagouarejlent d’Ouargla ; le chelh’a de Djerba (Tunisie), du Sud oranais, du R if et du Sous marocains ; le sergou de Tombouctou et des environs ; le kel-ouï de l’oasis d’Asben ; enfin les dialectes de Syouah, du Bel-ITalima, des Bcni-Snous et de quelques qpours algériens. Pour plus amples renseignements, consulter les travaux spéciaux de MM. Aucapitaine, Basset, Boissonnet, Bros- selard, Broussais, Duveyrier, Faidherbe, Hanoteau, Mas- queray, Renan, Liitm, de Slane. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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