Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— XXXVII — cours de tous et plus encore des pouvoirs pu­ blics, qui disposent de nos finances. « Nous sa- » vons, dit M. Gustave Benoist (1) dans une très » intéressante brochure (2) qui vient de paraître » sur l’instruction et l’éducation des indigènes, » que la République a le devoir de pratiquer l’éco- » nomie la plus sévère dans la gestion des dé­ fi niers publics, de maintenir à tout prix l’équi- » libre du budget; mais il y a là une question » vraiment nationale, il y a une dette contrac-- » tée envers les populations inférieures que la » France a soumises, et nous devons la payer. » Enfin cet argent sera bien employé, bien placé, » et il rapportera au pays de gros intérêts. » Il faut en effet de l’argent, non avec parci­ monie, mais en quantité suffisante, pour entre- (1) M. G. Benoist était encore, il y a quelques mois, ins­ pecteur d’Académie à Constantine. Il vient de rentrer en France ; il dirige le service de l’instruction publique dans l’important département de la Loire-Inférieure, en rési­ dence à Nantes. On ne peut que regretter l’éloignement, si légitime qu’il soit, d’un Homme de la valeur de M. G. Benoist, qui prive brusquement l’Algérie du concours de ses lumières et de son expérience. Qu’il me permette de l’as­ surer de ma bien vive sympathie. Quand une personnalité arrive à bien connaître les besoins de ce pays, c’est mal­ heureusement alors qu’elle nous échappe, souvent sans esprit de retour. Je souhaite que ce ne soit pas le cas de M. G. Benoist. (2) De l'instruction et de l'éducation des indigènes dans la province de Constantine. (Paris, librairie Hachette et Cic, 1886.) http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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