Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

d’ounis, aousran d’oudhéif, our th isaouadh ara r’er oukham. Ikker inna ias i Oujennad’ : iya, ma thebr’idh annembeddal iserd’ian. — Ajennad’, d’aïn idhehren, iougui ad’ ibeddel, âla khat’er ouinnis mazalt mezzi ( nar’ d’ajh’ih’), our its- roh’ou iara ath ibeddel d’ ouousran. Irfa A’ii Ou calculables, ses tours fabuleux et ses extravagances inouïes. C’est en quelque sorte le Djeh’a des Arabes, sur le compte duquel on raconte tant d'histoires plus ou moins invraisem­ blables. Quant au mot thaggourth, il désigne ici un signe de ralliement qu’emploient les voleurs en sifflant dans les doigts. Il a, chez les Béni Abbés, le même sens que thab- bourth, dont la vraie prononciation est thaouourth. La ville de Touggourt est donc bien appelée la « porte » ou l’entrée du désert. Le changement de l’ou en g se produit égale­ ment dans plusieurs mots usuels, tels que lhaguet’t'oufth pour thaouet’t’ouflh , agthoul pour aoulhoul, etc. ; mais il est plus fréquent de le voir remplacé par un b. Ainsi que je l’ai déjà fait remarquer, il arrive souvent que V» aussi devient g, comme dans aguendour pour aïendour, et il n’est pas rare non plus de voir le g se tranformer à son tour en j, comme dans ijid’er pour iguid’er. Ne pourrait-on pas conclure de là que Tougga, en Tunisie, et Toudja, près de Bougie, sont deux villes berbères qui portent le même nom signifiant a mûre » et par extension « pays où les fruits arrivent à parfaite maturité. » Les belles oranges de Toudja ne viennent-elles pas, dans une certaine mesure, corro­ borer cette thèse, que je n’ose cependant pas trop soute­ nir. Une appellation presque semblable se trouve aussi dans la langue arabe, qui l’a sans doute empruntée au ber­ bère : n'avons-nous pas, en Algérie, Teybat, près de Touggourt, et -/kz-Js Tayba , dans FExtrême-Sud ? Je me borne à livrer ces réflexions à l’examen de nos savants linguistes, http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=