Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— XXXVI — enfants : ils ne voient pas plus loin que l’hori­ zon borné qui les limite, n’entendent pas au delà du cercle restreint qui les entoure, se com­ plaisent à vivre stationnaires et au gré du ha­ sard. Eh bien! s’ils ont les yeux fermés, il faut leur rendre la lumière; s’ils ont les orSilles bou­ chées, il faut leur parler fort; s’ils s’obstinent à rester immobiles et à piétiner sur place, il faut leur tendre la main et les empêcher de se tenir à l’écart ; s’ils oublient jusqu’aux maximes de leur Prophète, il faut les leur rap­ peler sans cesse, en leur disant, comme lui : « Recherchez la science, fût-ce même en Chine (1), » ou bien depuis le berceau jusqu’au tombeau. » Le plus méritant d’entre vous est celui qui a ac- » quis la science et qui la transmet à ses sem- » blables. » Enfin, la montagne ne venant pns, il faut aller à elle. On demandait une fois à celle- ci, suivant la fable, quel était parmi les êtres de la création celui qu’elle redoutait le plus? — « C’est le rat, répond-elle, qui me perce de mille trous pour s’y loger à son aise. » Qu’on imite le rat, en perçant autant et plus de trous, qui se­ ront les écoles destinées à répandre le jour, non- seulement dans la montagne, mais sur toute la surface du pays. Ainsi, à mon sens, le mal réside uniquement dans l’ignorance. Il est temps de le déraciner. Comment y parvenir? Par une persuasion cons­ tante aidée d’une vigilante pression, par le con- (1) C’était alors le bout du monde. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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