Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— XXXI ou de moniteurs. Donnant l’exemple à leurs coreligionnaires, ils viennent du Djurdjura, de Laghouat et de Tlemcen se préparer à un glorieux apostolat; ils reçoivent, en attendant de la donner, cette instruction moderne qui est l’apanage des peuples civilisés; ils ne sont pas inaccessibles aux idées nouvelles, que des maîtres dévoués leur inculquent sans cesse suivant un programme spécial, approprié à leurs besoins ; ils apprennent ainsi, sous une direction habile et paternelle, en contact avec d’excellents condisciples français qui étudient leur langue, à aimer la France et ses institutions libérales; on s’efforce d’en faire non pas des savants ni des déclassés, mais de bons sujets, des citoyens honnêtes, capables de devenir utiles à eux-mê­ mes et à leurs frères moins heureux sous ce rap­ port. Ils répondront à notre attente, en servant avec nous la cause de la civilisation. Nos illustres visiteurs, y compris les membres du Congrès de la Ligue de l'enseignement, vont parcourir le Sahel, la Kabylie et le Sahara. En voyant de près nos laborieuses populations de la plaine, des montagnes et des oasis, ils seront persuadés davantage qu’elles méritent d’appeler leur bienveillante attention. On ne doit pas leur dissimuler qu’en beaucoup d’endroits ces popu­ lations paraissent absolument rebelles à l’ins­ truction française. A quelle cause faut-il l’attri­ buer? Je n’hésite pas à le dire : à l’ignorance où elles croupissent, par la faute des gouvernements despotiques qui les ont trop longtemps courbées, avant 1830, sous un joug impitoyable. Mais en http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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