Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— XXV — » que notre armée compte de brillants officiers » indigènes, et qu’en 1870, comme au Tonkin, » des Arabes et des Kabyles se sont fait brave- » ment tuer pour l’honneur de notre drapeau. » Que n’aurions-nous pas obtenu d’une autre » méthode? » M. Glachant (1) a tout récemment formulé son bienveillant souvenir qu’il a voulu nous consacrer. Il est un encouragement pour nos jeunes compatriotes qui voudront suivre notre exemple dans la voie du progrès, dont nous sommes redevables au Gouvernement de la France. (1) M. Glachant venait pour la troisième fois en Algérie, tant est irrésistible l’attrait de notre pays. J’ai le devoir d’ajouter, en ce qui me concerne, qu’il a puissamment contribué à mon avenir et qu’il daigne s’intéresser à moi depuis fort longtemps. Il était, en 1865, chef de cabinet de M. Duruy. Ce ministre éminent, voulant récompenser mes études de fin d’année à l’École normale primaire de Versailles, où j ’avais été envoyé par les soins de M. le général Gresley, m’adressa, comme témoignage de sa haute satisfaction, quatre magnifiques volumes. Je les reçus de la main de M. Glachant, venu tout exprès à Ver­ sailles pour me les remettre : ils occupent la place d’hon­ neur dans ma bibliothèque. Qu’on me pardonne de citer ces faits qui me sont personnels : je désire montrer par là aux jeunes indigènes qu'on s’intéresse à eux en haut lieu, et les encourager à devenir Français dans la véritable acception du mot. C’est avec bonheur que je me reporte vers le passé, bénissant le nom de ceux qui ont guidé mes premiers pas, et m’inspirant de cette parole qui est restée gravée dans mon cœur et que j ’ai recueillie, dans une occa- http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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