Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— XIX — Djebbar(l), chevalier de la Légion d’honneur, un des jeunes chefs indigènes les plus intelligents, les plus éclairés et les plus dévoués à la France. Prêchant par l’exemple la cause du progrès, il a un fils qui fait ses classes de latin au lycée de Constantine, et, chose plus extraordinaire, une fille de dix ans qu’il envoie à l’école communale de l’Ouad-Amizour. Je citerai, après lui, Si Sghir ben Tabet, ancien cheikh de Barbacha-Guifser, aujourd’hui interprète judiciaire à la justice de paix d’Aïn-En-Nsa. C’est un homme distingué, entièrement acquis à la civilisation, capable d’apprécier les avantages de cette émancipation par l’école, dont la France voudrait faire béné­ ficier ses coreligionnaires. Lors du congrès de 1886, je me suis trouvé avec un groupe d’alpi­ nistes effectuant le trajet de Bougie à Sétif par les magnifiques gorges du Cliabet, et je garde un souvenir ineffaçable de la splendide réception qui nous attendait aux bains du Guergour, grâce à la généreuse initiative de Si Sghir. Bien mieux, il a tenu à honneur d’accompagner ses hôtes jusqu’à Bislcra, et c’est dans ce voyage qu’il s’est ,guère aujourd’hui que présidents chez les Kabyles et ad­ joints indigènes chez les Arabes. (1) Ou Djebàbera. Cette tribu puissante et guerrière, comme son nom l’indique, n’est pas précisément comprise dans le Guergour. Elle faisait et défaisait autrefois les rois du pays, et sa domination s’étendait jusqu’à Akbou, même plus loin. Elle vient d’être sectionnée en plusieurs commandements sans importance, confiés à des adjoints indigènes sous l’autorité directe de l’administrateur de Sidi-Aïch. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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