Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

CCXXXVIII — manger librement. Los de ces mauvais traite­ ments, il partit d’Iakkouren avec la peine dans l’âme, et en laissant à ses habitants une malé­ diction dont on parle encore aujourd’hui. Voici comment il les maudit : « Dieu fasse que, chez vous, la citrouille soit plus appréciée que le potiron. » C’est-à-dire que la femme soit supé­ rieure à l’homme. En arrivant au plateau de Jedjiga, situé au bas du village, il débita ces deux vers : « Je croyais que Jedjiga était une plaine émaillée (le fleurs, » Dont l ’éclat se manifestait à tons les regards ; » Mais voilà que ses fleurs se sont desséchées : » Tu n’y peux rien, A Mançour..... » De là, il se rendit à Thimizar, chez les Beni- Djennad, où il fut le bienvenu : les habitants de ce village le reçurent dignement et le portèrent en triomphe. Il appela sur eux la bénédiction divine, en s’exprimant ainsi : « Que Dieu vous comble de faveurs, qu’il élève votre rang, en récompense de l’accueil que vous me faites! » Depuis lors, Dieu bénit le village, en lui accor­ dant le bien-être et la prospérité, en augmentant son prestige et la vaillance de ses habitants. Quelque temps après, ceux-ci convinrent de lui construire une mosquée pour y loger et faire ses pfières. Un crieur public annonça que les travaux commenceraient le lendemain matin. Cependant quelques individus ne se présentèrent pas. Sidi-Mançour dit à ceux qui étaient là : « Où sont les autres? pourquoi ne viennen-Uls pas? » — On lui répondit : « I ls sont là-bas, oceu- http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=