Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— V — fables sont d’origine française; elles ont été sans doute introduites dans le pays par des jeunes gens qui avaient fréquenté nos établissements d’instruction publique. Je les dois presque toutes à l’obligeance d’anciens élèves de la Medersa (1) et du Cours normal, que j ’ai eu la bonne fortune de rencontrer dans mes pérégrinations à travers les montagnes. On peut se féliciter d’un pareil résultat : il prouve que l’influence française se fait progressivement sentir dans les tribus indi­ gènes. Parmi ces fables, plusieurs sont imitées de La Fontaine et de Florian. Je les place à des­ sein au commencement du livre. Les instituteurs de Kabylie pourront les faire traduire à leurs élèves, et leur donner ainsi un avant-goût de cette littérature classique qu’ils auront plus tard à leur enseigner dans le texte original. Est-il besoin d’insister sur les avantages à tirer de ces petits contes, au point de vue de l’éducation? Sainte-Beuve ne définit-il pas la fable : « Un court » récit, une morale en action où figurent en gé- » 'néral des animaux, des plantes,' des êtres plus ■» ou moins rapprochés de l’homme, et qui re- » présentent ses vices ou ses vertus, ses défauts » ou ses qualités. Dès que le récit est terminé, » la morale sort et on la déduit ; elle se grave » dans l’esprit par l’exemple ; car ce que l’homme » aperçoit moins quand il s’agit d’hommes ses » semblables, et ce qui glisse sur lui, le frappe (1) École d’enseignement supérieur musulman, aujour­ d’hui rattachée à l’Académie. Il en existe deux autres à Constantine et à Tlemcen. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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