Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— CI — Sing. egma ( 1 ) frère, oultma, ( 1 ) sœur, aqchich enfant, thamet't’outh femme, thagmarth jument, thafounasth vache, Plur. aïthma, aïthmàthen ou athmathen, issethma, arrach ou iqchichen, thilaouin, thoulaouin (1) ou Ikhalath (1), thir’allin ôü thagmarin} thisitha oü thisthan , noms pour former des sobriquets ; ainsi, les expressions ■ou tsennant, ou iberchant se disent particulièrement du Ju if indigène dont le métier consiste à carder la laine, ou qui a l’habitude de porter une calotte narre. Elles s’appliquent en général1à tout Israélite que l’on ne veut pas désigner par ce nom : ce sont, en quelque sorte, des locutions d’ar­ got. Le mot tsennant est mis pour lhasennant, diminutif de asennan épine, et par extension : pointe, peigne, carde; quant à thaberchant, en kabyle thaberkant, il est employé, par métaphore, avec le sens de chachia noire. (1) Ce mot est généralement prononcé gma, avec élision de l’e initial ; en le décomposant, on aurait g (enfant) de, et ma (en arabe imma) ma mère. Suivant M. Ilanoteau, il est formé de ag lils, encore en usage dans le dialecte tamacheq, et de ma mère. De même oultma, formé de ma mère, et de ouït fille (en arabe ould enfant des deux sexes, posté­ rité ; d’où le dérivé kabyle Ihaoulits fille, femme). Suivant lui encore, le pluriel thoulaouin (petits cœurs) est le dimi­ nutif de oulaoun, singulier oui cœur ; mais il pourrait bien être aussi celui de Ihaoulits, formé par la terminaison aouin. Quant au mot Ikhalath, il n’est autre que le pluriel arabe lehalat, sing. khala tante maternelle, . détourné de sa signification primitive. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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