Marcel Morand : Avant projet de code présenté à la Commission de Codification du droit musulman algérien

- 10- sulmaill's qui habitent ces pays, s'Ont, sinon tous, pour lia pLu– part tout (lIU Illl'Üins, des oTthodox,es. Et. üeux 'qui .ne se Irat– Lachent 'pas .à l'un .des quatre ~Tands nte~, lÛonstItue~t une In1norité ,iill/nn1e, Ipartant néglIgeable; d autant qu Ils :ne vivent ,pas à l'état de Igroupes Isociaux distiu'cts ; ou, tout laJU Ino1ins, ,ces Igrüupes, Ilà où ils Sie rencontrent, ,sont peu ,com- pacts 'ct leur importance .polit~que est nu~l~. , . ' J,Iais tout autr,e 'e,st la slltuatIon en Al,g,ene. C est que la, en efflet de.la m-asse de la population 'n1usulmlane 'Orthodoxe, , il Inalékite ou hanéfite, émergent, en quelque s.orte, deux oLs: l'un constitué ,par Iles ,indigènes de lia Grande Kabylie, et l',autre par oeu" du ~I'zab, Les prem'liers accPlptent bien la loi musulmane en tant que 101 religieuse, mlais la répudirnt en tant ,que loi ci vile. Au point ,de vue du droit 'privé, i,ls ne relèvent, en ,principe, que de la 'coutume généra:le kabyle ou de üouturrnes locales spé– ci,ale à ,chaque village. Or, sur ,ccrbains 'points, Illes solutions q lie 'consaCirent ,cescoutulnes, diffèI,;ent 'notablement de oeIJes qui ont Ipr 'v,alu dans la loi musu1Inane. C'est ainsi que la fenln1e k8!byle ne 'peut obtenir, nlèm-e judi,ci,air,emelnt, ,la dis– -'olution du nlariage, si gray'es 'qU'laient été, .à son égard, l'81S Lorts du 'Inari ; alors, qu'en pareille cir,con s tance , la Il'01 mu– sul'mane l'autor,j'sr a fléclame.r du juge le 'pl~ononoé .du divor'ce. De nIème, tûIldi,s -que l,e d1roit musulm.an l'{~c.onnait à l,a fem'me UEn ,certaine aptitude à suooéder ab intestat, la ,coutume kalbyle lui refuse, en prinoipre, toute vocation héréditaire. D,e nIème cnc,orc, le mOl'cel:lement excessif .de la propriété cn Kabylie é.'l fait ad 'nl.ettre, en oe qui IconIGernf' 1es se.rvitude:s légales, paJ:' exelnplc, des Î'ègle 'qui ne sont point reçues en pays ,alfabe. Quant aux indigènns du ,M'z,ab, iIls se rattaohent à b. se,ete abadhite, ,déri'V-68 ,de la Isecte kharidjite, 'c'est-iR-dj r,~ à une s,octQ hérétique la ,plus andenne .de toutes; et le'3 'prinüipps fonda– ruent,au.: de lcur droit :se trouvent ,oondensés dans le Nil le- , quel traité .a, 'pour elL r , la llJoên1e '~utorité Iqu o .le .précis de Khalil !)our les malékites. En réa l~ Lé, ,ces principels ne diffèrent guère ,de OAUX 'qui ont 'Pr~véllu chez les orthodoxes. Il n'en pouvait, ,d'ailleurs, ètr n autflclm'ent. ,L,es A'badhite,s ;pui,s,entaux lTI'ê,mes sources, le Covan ,et 1a Sounna; ils interrogent les Inênle~ textes. Il ne ;saur,a'Ït, dès lo.rs, y lavoir, ,entre l'e rit-e ab~dh,Itr °t lcs Il'ites orthodoxes, d'autres divërgenc-ps 'que üe:n~s qUi r~~::lltcnt d :une d}fférence de 'l'C'cture, d'interprétation ou dr methode. N,ea:nnllÜ'l l nS, les Moza,bite , r'n dehors du ~I'zab, IV' -~ ln êlnnt Ipasi la population indigène. Ils s'isol, nt. Dans lei VIlle ,du Tell,. où ils se -son t ,établis pour y géJ~('r les 'conl– mrfces les -plus ,dIvers, ills consbituent de petites 'colll1nlUllIuutés et onL 'Obtenu que dpls .cadis spéci'aux leur fuss·ent donnés. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_011

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