Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

78 MAWERDI mourut à Eç-Çafrâ (1). I{a'b ben Mâlek (2) a fait à son propos les vers que voici: [Jlolakârib] 0 mon œil, verse généreusement et sans parcimonie des pleurs débordants et abondants sur un héros dont la perte nous accable, glorieux par ses actes et par sa race, hardi à prendre les devants, armé de pied en cap (3), d'illustre renommée (4) et de noble origine. Voici le soir, et "Obeyda est parti pour toujours, lui qui venait à nous le matin (5) pour nOllS faire du bien, et non du mal, lui qui, dès l'aurore du combat, avait de sou glaive sauvegardé les protecteurs mêrnes de notre / troupe. Hind, fille d' 'Otba (6), avait fait le vœu de récompenser Wal)chi (7) s'il vengeait la mort de son père (8) par celle de I.Iarnza; et celui-ci ayant en effet été tué à Ol).od, elle lui fendit le ventre pour en retirer le foie, qu'elle mâchonna; puis elle dit ces vers (9) : (1) Palmeraie bi ~n arrosée et cultivée, dépendant de Médine, à une étape de Bedr (Bekri, 608; Merâcid.1 Il, 160; Desvergers, Vie de Moham7ned, p. 118). (2) Une notice est consacrée à ce poète, mort vers l'an 50, par l'Aghâni (XIV, 26), qui ne cite ni là ni ailleurs la pièce qui suit; celle-ci se retrouve au complet, soit cinq vers, dans la Sîrat (II, 61; éd. Wüstenfeld, 527); le oinquième vers (troisième de la pièce) figure d'ailleurs dans A, et a été aussi ajouté dans L. (3) C'est ainsi que l'expression (. ~\ Jl~ est traduite par le diction– naire de Beyrout El-Jerâ'icl et expliquée par Zawzeni (ad Mo'allaka de Zoheyr, v. 38), qui donne le même seus à E ;.À-"l (ad Mo'allaka d' 'Antara, v. 47). La première est traduite par « aux armes terribles », la seconde par ( armé de toutes pièces » dans C. de Perceval, Essai, II, pp. 534 et 524. (4) A ~ \ ~.y5; Sîrat LL,J\ ~.y5 qui est préférable. (5) A et SZrat, lj\ -, -~; cf. la note Enger, p. 5. (6) Hind « la mangeuse de foie », d'abord femme de Fâkih, se sépara de lui et épousa Aboû Sofyân, l'adversaire acharné du Prophète, dans les condi– tions relatées par l'Aghâni, VIII, 49; Ibn Badroûn, 170 ; C. de Perceval, 1, 337. De ce second mariage elle eut plusieurs enfants, dont le plus célèbre est Mo'âwiya, fondateur de la dynastie Omeyyade. Aboû Sofyân, qui portait la konya de Aboû ~an<.lala (index de l'Aghrlnî, p. 378), perdit dans l'affaire de Bedr son fils ~an4ala (Sirat, If, 50; éd. Wfd, 507 ; Ibn el-Athir, II, 99; Khamis~ l, 453; Ma'âr~f, 175), lequel devait aussi être fils de Hind, bien que le Ma'ârij ne le dise pas; ce doit être le premier-né à qui il est fait allusion dans la poésie qui sui t. (7) Wa:Q.chi ben I:Iarb était un affranchi abyssin très habile à manier la javeline (C. de Peroeval, III, 91 et 107; Sîrat ; Aghâni, etc.). (8) Lisez avec A \.À~G ,-~...L:\..Ji..j ~_jG . .. ." . ., (9) Ils figurent aussi, avec variantes, dans la Sirat (n, 88 = éd. Wfd, 581) et le Khamis (1, 493), dont rai suivi le texte, presque identique il celui de A. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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