Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

, EMIRAT DES PROVINCES 65 dat d'empêcher le règne de l'injustice et de l'oppression) de même qu'il lui est recommandé de maintenir entre ses admi– nistrés des rapports de bienveillance et d'équité; 2° Dans le cas où ces actes abusifs sont de ceux sur lesquels il doit d'abord y avoir jugement et ressortissant dès l'origine à la cC?mpétence du kâdi (1), il est interdit à l'émir de s'en occu– per, car il s'agit alors de décisions ne rentrant pas dans la collation d'émirat, et il renvoie les parties devant le juge de la ville où il commande; puis si celui-ci rend un jugement décla– ratif du droit d'une des parties, mais est impuissant à en assu– rer l'exécution, c'est l'émir qui s'en charge. A défaut de juge en cette ville, il renvoie ces affaires (2) devant le juge le plus proche quand il n'y a pas difficulté pour les litigants d'arriver jusqu'à lui; au cas contraire, sans leur imposer cette obliga– tion, il consulte le khalife sur l'objet dlllitige et assure l'exécu– tion de la décision rendue. Pour la même raison, une des charges de l'émir est d'assurer le départ des pèlerins du territoire où il comnlande, car cela fait partie des charges financières (3) qu'il lui est recommandé d'assumer. Quant à remplir les fonctions d'imâm les vendredis et jours de fête, on a prétendu que cela incombe plutôt au kâdi, ce qui est l'opinion la plus vraisemblable selon les Châfiites. Mais ce qui est le plus vraisemblable aux yeux des Hanéfites, c'est que l'émir est plutôt qualifié à cet effet. L'émir qui commande dans le voisinage de la frontière ne doit entreprendre la guerre sainte qu'avec l'agrément du khalife, tandis qu'il doit sans autorisation combattre et repousser l'en– nemi agresseur, ce qui rentre dans ses devoirs de protection et de défense du territoire musulman. Pour être admis à l'exercice de cet émirat, on doit réunir les conditions requises [64] pour le vizirat d'exéclltion, et en outre 1: (1) Corrigez \~.-, avec A et B. (2) La bonne leçon paraît être Ua~ ; dans A, 4-:. (3) B ~ü-'~\; A éCI~it ~\ y~ ~\ u,~\ ~ oA 4,3 ~. 5 e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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