Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

54 MAWERDI tirer ce qu'il lui faut et faire les paîments nécessaires, ce qui n) est pas loisible au second. En dehors de ces quatre points, rien n'empêcherait les tribu– taires [44] de devenir vizirs de délégation, sinon que cela leur donnerait une superbe qui doit être refrénée (1). De ces quatre différences entre leurs attributions respecti ves, il résulte aussi quatre différences dans les conditions exigées pour l'un et l'autre vizirats: 1 0 La qualité d'homme libre est exigée du vizir de déléga– tion, et non (2) du vizir d'exécution; 2° Il en est d~ même de la qualité de musulman pour le premier, et non pour le second; 3° De même de la connaissance des décisions légales chez le premier, et non chez le second; 4° Et enfin des connaissances exigées du premier dans les domaines tant de la guerre que de l'impôt, ce qui n'est pas le cas (3) pour le second. Les conditions requises pour leur nomination diffèrent donc de quatre points de vue, de même qu'il y a quatre différences entre leurs attributions respectives; mais, sauf cela, les condi– tions qu'ils doivent remplir et les droits qu'ils exercent sont les mêmes. * * * Le khalife peut nommer deux vizirs d'exécution pour agir tant de concert qu'isolément, mais ne peut nommer deux vizirs de délégation pour agir de concert, à raison du caractère général de leur autorité, non plus qu'il ne peut y avoir inves– titure de deux imâms, car ils pourraient se trouver eIl désac- (1) Le sens de cette phrase est douteux; cf. six lignes plus bas. Le texte est d'ailleurs le même partout, et on ne relève que la variante ~ (au lieu de ~) dans B. Je lis \-,)-,~l; et donne à J~\ un sens dans lequel Mâwerdi, dans oet ouvrage aussi bien que l'Adab, remploie à plusieurs reprIses. (2) Éorivez avec A et B g~~~",. (3) Même remarque. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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