Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

VIZIRA'-r 49 qu'est confié le gOllvernement de la nation, c'est à ses vigilants efforts qu')en ineombe la charg·e. Il est permis à ce vizir tarit de juger par 1 ui-lnême que de nommer les juges, de n1ême que cela est permis à l'imâm, puis– qu'IiI réunit les conditioIlS requises pour pouvoir jug'er ; il peut de même statuer en matière d'actes abusifs (1) et déléguer quel– qu'un à cet effet, vu qu'il réunit les conditions nécessaires pour remplir cet office; il peut faire en personne la guerre sainte et nommer quelqu'un à cet effet, vu qu'il réunit les cqnditions requises pour cela; il peut personnellement procéder à J'exé– cution des mesures gouverne~entales qu'il a prises, et aussi déléguer quelqu'un pour cette exécution, vu qu'il réunit les conditions requises de sagesse et d'habileté g'ouvernementale; et tout ce qui est valablement fait par l'imâm est fait aussi par le vizir, sauf en trois cas: 1 0 la désignation de l'héritier pré– somptif, car c'est l'imâm qui a à désigner qui il juge bon, ce que le vizir ne peut faire; 2° le droit qu'a l'ill1âm de s'adresser à la nation pour être déchargé de l'imâmat, droit que n'a point le vizir; 3° le droit qu'a l'imâ,ffi de déposer des , fonction– naires nommés par le vizir, tandis que la réciproque n'est pas possible. Sauf pour ces trois cas, la décision lui cOllférant la délég'a– tion implique nécessairen1ent la validité de ses actes et des .mesures d'exécution prises à cet effet. L'opposition de l'imâm tendant à faire rapporter une mesure prise par le vizir peut 'avoir trait à un jugell1ent qui est exécuté dans sa teneur ou à des questions d'intérêt pécuniaire qui ont été régulièrement tranchées: alors elle ne peut empêcher l'exécution d'une déci– sion prise, après examen consciencieux, par le vizir, ni faire revenir sur des répartitions de somnles auxquelles il a procédé intelligemment. Mais s'il s'agit de la nomination d'un fonction– naire (2), de préparatifs militaires ou de la direction d'une campagne, l'imâm peut y faire opposition en révoquant le (1) Il s'agit des mcqâlinL, dont il est parlé dans le ohapitre VII. (2) Écrivez J \.., . 4 e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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