Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

550 MAWERDI tique et à l'usage des gens, et ce n'est pas une initiative en matière légale, cette der11ière étant interdite au mobtesib, à la différence de la première. Quand un esclave se plaint à lui de ne pas recevoir de son maître le vêtement et la nourriture, il peut donner au maître les ordres nécessaires (1) [4-30] et le contraindre à faire face a cette obligation; mais si la plainte porte sur l'insuffisance des fournitures du maître, le mobtesib n'a ni à examiner l'affaire ni à donner d'ordres, car pour décider de la quotité, qui est fixée par un texte, il devrait avoir le droit d'initiative en matière légale, ce qui n'est pas nécessaire pour reconnaître le caractère obligoatoire du principe lui-même, qui ne repose pas sur un texte. Il empêche les patrons de bateaux de faire des chargements exagérés qui font craindre que l'embarcation vienne à couler, de même qu'il les empêche de se mettre en route quand le vent est trop violent. Quand il y a transport en commun d'hommes et de femmes, une séparation doit être établie entre les deux sexes; si l'on dispose d'un espace suffisant, on installe des passages menant aux latrines et destinés aux femmes, pour qu'elles ne soient pas exposées à être pressées (2) quand elles ont à satisfaire à leurs besoins. Quand, parmi les marchands, il en est qui traitent spéciale– rnent avec les femmes, il s'assure de leurs mœurs et de la confiance qu'ils méritent: quand il a ses apaisements à cet égard, il les laisse continuer leur commerce; mais quand il y a des doutes manifestes et qu'il est sûr de leurs mœurs dissolues, il les empêche de traiter avec les femmes et leur inflige un châtiment s'ils tentent de le faire. On a aussi soutenu que les gardiens de l'ordre et les directeurs des a,pprovisionne– ments (3) sont plus indiqués que les mobtesib pour, dans ces cas, manifester leur réprobation et intimer cette défense, parce qu'il s'agit là de faits relevant du service de la débauche. (1) Lisez avec B l+~~ 2S y ..ol: .. et ensuite ~A~4 et 4~~ . (2) Je lis avec A Ü'~)j-~ •• (3) Cf.~suprà, pp. 518 et 547. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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