Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

FONCTIONS DIT MOHTESIB 539 un cas pareil il peut recourir à l'espionnage (1) et entamer des recherches pour empêcher l'accomplissement de ce qui pourrait être irréparable et qui, violant une prohibition, constitue un fait coupable. La situation serait la même pour des censeurs volontaires qui, sachant la chose, peuvent enta– mer des recherches et enquêter à ce sujet, et exprimer leur réprobation. C'est ainsi que cela se passa à propos d'EI– Moghîra ben Cho'ba (2), de qui l'on raconte qu'il recevait à Baçra de fréquentes visites de la Hilâlienne Omm Djemîl bent Mab.djem ben el-Afkam, mariée à un Thakifite nom– mé (3) ijaddjâdj ben 'Obeyd. La chose étant venue à la connaissance d'Aboû Bekra ben MesroûQ, de Chibl (4) ben Ma'bed, de Nâfi' ben el-liâreth (5) et de Ziyâd ben 'Obeyd (6), ils guettèrent Moghîra, et quand la femme fut entrée chez lui, ils se précipitèrent sur eux (7). Quand ensuite ils vinrent témoi– gner par devant 'Omar à ce sujet, il arriva ce que l'on sait (8) ; mais ce"khalife ne réprouva pas leur irruption, bien que l'in– suffisance [numérique 1 de leur témoignage leur ait valu la peine réservée aux accusations calomnieuses; B. Les faits autres que ceux compris dans la précédente définition et qui ne sont point passibles de peines du même (1) A et B ~~4'" ~.) • V ~ •• (2) Ce Compagnon, devenu gouverneur de Baçra, oommit en oette ville, en l'an 17, l'aote de fornioation dont il est ioi question, et au châtiment duquel il put échapper parce que le quatrième des témoins dont les noms suivent ne témoigna pas, comme la loi l'exige, qu'il avait vu « le style dans le vase à collyre», ainsi que le élit l'expression arabe. Cette anecdote est rapportée, avec quelques variantes, dans Weil, Geschichte, l, 72; Aboû 'l-Féda, éd. Miçr, 1,162; Ibn el-Athîr, II, 422; III, 372, 1. 14; Ibn Wâdhih, II, 166, etc. (3) Enger a oorrigé avec raison ~J JL.;L.:., ainsi que le portent A et B . . (4) Lisez ainsi avec A et les souroes oitées. (5) Ibn Wâdhih lui donne le même nom; ailleurs, c'est « ben Kelda » ; il faut lire probablement (d'après Ibn el-Athir, III, 370) « ben el-I:Iâreth ben Kelda ». (6) On l'appelle aussi Ziyâd ben Someyya, of,t ben Abîhi, ci-dessus, p. 167. (7) Lisez avec B ~-b-~~ . (8) C'est·à-dire que les trois premiers tëmoins furent décl.arés coupables d'imputation oalomnieuse, et partant condamnés à la flagellatIon. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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